Plans de restructuration commerciale et financière

L'activité économique se caractérise par ses cycles : les périodes favorables se mêlent à des phases de récession dues, en partie, à des excès sur les marchés pendant les périodes d'expansion. Les crises économiques sont donc récurrentes et nécessitent de la part des dirigeants d'entreprise de faire preuve de proactivité et d'anticipation.

Un processus de ce type prend naissance lorsqu'il existe au sein de l'entreprise un doute raisonnable quant à sa capacité à respecter les engagements pris auprès des créanciers. La première étape que l'entreprise doit franchir est de communiquer à tous ses créanciers la situation réelle de l'entreprise. Elle doit également laisser place à une négociation qui empêche l'échéance anticipée des dettes en raison de délais non respectés. À partir de là, un travail financier et juridique long et ardu est déclenché, qui ne peut guère être réalisé en interne par aucune entreprise.

La restructuration financière d'une entreprise est une opération complexe. Même si la propriété a déjà connu des situations de crise, il n'est pas conseillé de s'impliquer dans le processus car elle risque de négliger la gestion quotidienne de l'entreprise. Pour cette raison, l'entrepreneur doit savoir comment choisir un bon conseiller doté d'une expérience, d'un prestige reconnu, d'une connaissance globale et d'une capacité de gestion.

L'objectif fondamental est de démontrer aux créanciers l'existence d'un projet viable ayant fait ses preuves à court et moyen terme, avec le soutien des actionnaires.

1. Le mandat : accord de base entre le client et le conseiller, qui engage le conseiller et définit les services qu'il doit fournir ainsi que ses obligations.

2. Travaux antérieurs : analyse approfondie de la situation actuelle de l'entreprise et de son évolution récente : bilan, compte de résultat et flux de trésorerie. Il doit être complété par des réunions avec l'équipe de direction et une réflexion stratégique interne, ainsi que par la compréhension des sources d'affaires et de trésorerie.

3. Préparation du business plan : mis à jour et intégrant la situation actuelle de l'entreprise. Il devrait inclure des projections sur 2 à 3 ans reflétant les évolutions attendues. Il doit également intégrer des améliorations opérationnelles, des redéfinitions commerciales ou le développement de lignes d'activité alternatives pour rassurer les créanciers.

4. Élaboration d'une stratégie financière basée sur le plan d'affaires actualisé. En fonction des résultats de l'analyse, nous aurons différentes alternatives pour négocier avec les créanciers (la prolongation du délai, l'établissement de retraits, l'absence de principal et/ou d'intérêts sont parmi les plus courantes). Même la possibilité de demander un financement supplémentaire.

5. Identification de garanties supplémentaires après un exercice de réflexion sur les biens de l'entreprise. Les transferts les plus courants aujourd'hui sont les augmentations de capital par des partenaires actuels, le nantissement d'actifs ou l'extension de garanties, entre autres. L'inclusion d'un associé dans l'actionnariat de la société peut également être envisagée.

6. Préparation d'un mémorandum reprenant tous les aspects mentionnés dans les points précédents.

7. Soumission aux créanciers et négociation du mémorandum. À ce stade, le consultant possède une connaissance approfondie de l'entreprise et a participé activement à l'ensemble du processus. La négociation est un processus complexe, d'autant plus s'il s'agit d'une transaction aussi épineuse qu'une restructuration.

Disposer d'un service juridique puissant est une autre des exigences de base de cette phase. La raison en est que les contrats de restructuration se caractérisent par un haut degré de sophistication. Par conséquent, quiconque doit mener à bien un processus de restructuration financière de son entreprise doit être très sélective dans le choix d'un bon conseiller afin de minimiser les risques et de maximiser les résultats.